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L’effet de levier

L’autre jour j’écoutais une vidéo sur le fameux effet de levier que cherche à faire jouer les startup quand elles vont à la quête aux financeurs.

On y apprenait que « si par exemple vous arrivez à obtenir un financement de 100 000 € par des investisseurs privés, l’effet de levier vous permettra d’en obtenir autant de votre banque. »

Quel rapport avec le besoin de reconnaissance ?

J’y viens.

Quand vous décidez par exemple de vous lancer dans l’ouverture d’une boulangerie et que vous allez voir votre banquier, ce dernier à des repères : zone de passage, surface du local, clientèle déjà existante, diplôme de boulanger ou pas. Ces repères lui permettent de se faire une idée, et de sécuriser sa décision de financer votre entreprise.

Pour les startup c’est un peu différent.
Ce sont des entreprises qui par définition sont sur un nouveau marché, avec une nouvelle offre. Et donc sans repères. Les banques Le banquier (c’est bien un humain qui décide) rechigne donc souvent à investir, par peur de perdre l’argent prêté. Et surtout (c’est pas son argent au final, donc pourquoi il aurait peur), peur de devoir rendre des comptes à ses supérieurs sur sa décision malheureuse d’investissement.
En résumé, d’être jugé comme étant un mauvais banquier

C’est là que j’en viens à mon fameux effet de levier.

En gros, l’effet de levier c’est le fait que suffisamment d’autres gens (investisseurs, BPI) décident, avant le banquier, d’investir dans un projet.
Le banquier du coup rassuré, a moins peur du jugement de ses supérieurs (il pourra dire qu’il était pas le seul à s’être trompé) et peut donc plus sereinement décider de mettre lui aussi de l’argent sur la table.

Motiver ses salariés

Dans la vidéo ci-dessous, Remy Perla, le fondateur de la startup Epopia, explique de manière hyper claire les facteurs de motivation qui génèrent de la satisfaction chez les salariés :

  1. Réalisation
  2. Feedback
  3. Autonomie
  4. Reponsabilité
  5. Progression
  6. Apprentissage

Pour au moins 5 de ses 6 facteurs, je suis persuadé qu’ils sont liés au besoin de reconnaissance.

  • Voir ses réalisations aboutir => reconnaître son utilité
  • Avoir du feedback => reconnaître son utilité
  • Donner de l’autonomie => reconnaître ses compétences
  • Responsabiliser => reconnaître ses compétences
  • Permettre d’apprendre => devenir une meilleure version de soit même pour obtenir de la reconnaissance par la suite

Acheter trop cher

Dans le livre Père riche, Père pauvre de Robert Kiyosaki, l’auteur parle à un moment de comment il fait pour s’enrichir, notamment en achetant des bien immobiliers moins cher que les autres.

Il explique que bien souvent les gens qui trouve un bien immobilier qu’ils souhaitent acheter ne font pas d’offre significativement plus basse que le prix affiché par le vendeur.

Ils ne le font pas par peur que ce soit mal pris et qu’ils passent pour charlatans qui ne connaissent rien à l’immobilier. Pour moi encore une manifestation du besoin de reconnaissance.
L’auteur explique en effet qu’il n y a aucune raison de penser que le prix affiché par le vendeur est forcément le bon et qu’il n y a donc aucune raison de ne pas proposer un prix très inférieur. Au pire il refuse.

Forbes

Le magazine Forbes est notamment connu pour sont classement des plus grandes fortunes du monde.
Le magazine publie des dizaines de classement comme celui là, par exemple: les sportifs le mieux payés, les marques de luxe les plu populaires, les femmes ingénieures les plus influentes, les 10 milliardaires français etc…

Bref de la reconnaissance, encore de la reconnaissance et toujours de la reconnaissance.

Et ca marche d’ailleurs aussi avec tous les classements divers et variés qu’on trouve un peu partout sur le net.

150 millions

J’ai récemment eu le privilège d’échanger avec un le fondateur d’une startup qui vient de lever près de 150 millions d’euros pour accélérer le développement de son entreprise.

On a vraiment pris le temps de revenir ensemble sur ses débuts. Nous avons longuement échangé sur les difficultés rencontrées dans son parcours.

Et une chose m’a sauté aux yeux : il a eu des dizaines d’occasion de tout lâcher. Mais il ne l’a pas fait car il avait besoin de faire reconnaître la valeur de tout le travail qu’il avait déjà effectué. Il m’a dit qu’il n’y avait qu’une issue envisageable à son aventure entrepreneuriale, celle de sortir la tête haute.

Devenir conseiller Thermomix

Quand Vorwerk recrute des conseillers / conseillères pour organiser les fameuses réunions pour vendre ses appareils ménagers, voici les 3 arguments qu’ils utilisent

Reprendre une entreprise

Au cours de ma carrière professionnelle dans le conseil, j’ai eu l’occasion d’observer quelques reprises d’entreprises. Et souvent c’est assez compliqué car le repreneur se met une grosse pression pour être à la hauteur. Etre à la hauteur de ce truc qu’on nous transmet en espérant qu’on soit capable de la faire perdurer dans le temps.

Surtout s’il s’agit d’une entreprise familiale.
Dans ce cas là on a encore plus besoin d’être à la hauteur et prouver à son père/mère, grand-père/mère qu’on ne va pas briser toute la reconnaissance que l’entreprise à permis de mettre sur la famille.

D’ailleurs concrètement dans le cas d’une reprise d’entreprise familiale, ce n’est quand on aura obtenu la reconnaissance de ses parents qu’on aura réellement repris l’entreprise familiale.

Le management

Quand on est salarié on est souvent éloigné du terrain et des utilisateurs finaux de nos produits. Eloignés de ceux qui pourraient nous donner de la reconnaissance directe suite à un travail bien fait.

Cet éloignement faite que bien souvent on cherche à obtenir cette reconnaissance de la part notre hiérarchie.
Malheureusement elle n’est pas toujours au rdv et du coup ca donne les fameuses phrases du genre la qualité de mon travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, je manque de reconnaissance etc…Ces mêmes phrases qui font que certains très bons salariés quittent leurs postes. Parfois pour ce mettre à leur compte et avoir du coup plus de reconnaissance directe.

Et c’est bien dommage, car pour le coup ça ne coûte pas grande chose à une entreprise d’essayer de plus impliquer et remercier ses salariés. Un truc tout simple est par exemple de le faire suivre les retours positifs des clients. Ou encore fêter les succès !

Le légendaire Oussama Amar

Oussama est une figure bien connu du monde des startup. Fondateur de l’incubateur The Family, il a accompagné des centaines d’entrepreneurs vers le succès.

Personnage charismatique, il est fait souvent de belles punchline.
Et lors d’une interview qu’il a donné, une de ses phrases m’a marquée.

Le but c’est pas de survivre, le but s’est de vivre. Le but s’est d’être légendaire.

Une mini pyramide de Maslow résumé en 1 phrase et avec ces mots qui montre bien la hiérarchisation des besoins humains et place le besoin de reconnaissance tout en haut.
Comme un but ultime à atteindre.

La négociation commerciale

Cherie, j’ai super bien négocié, on 50% de remise sur le canapé !

Ancrée dans nos cultures la négociation commerciale fait souvent partie du process d’acquisition d’un bien contre de l’argent. Un peu plus pour certains biens (canapé, voiture, maison) ou dans certains pays (afrique du nord).

Si on analyse la phrase ci-dessus, ce qui est intéressant de constater c’est que le fait d’obtenir une remise sur un achat comble autant le besoin d’économiser de l’argent que celui d’obtenir de la reconnaissance.

Le comportement naturel après une négociation fructueuse est effectivement bien souvent de s’en « vanter » et parader en criant son super taux de remise obtenu après un âpre combat avec le vendeur.

Autrement dit de faire reconnaître ses talents de négociateur.

Et ca va même parfois assez loin puisque la grande distribution a même inventé des systèmes de rémunérations spécifiques pour récompenser les bons négociateurs.