Food

La stratégie marketing de Burger King

Vous étiez déjà dans un fast food Burger King ?
Vous vous souvenez de toutes les couronnes disposées un peu partout pour les enfants ?

Burger « King » joue clairement sur le besoin de reconnaissance en proposant aux enfants de se transformer en « roi » le temps d’un repas.

Cookies show

L’autre jour, ma fille de 9 ans a sauté le pas de faire pour la première fois la cuisine toute seule. Elle a décidé de faire des cookies comme une grande.

Et elle l’a fait.
Elle l’a fait en me racontant tout dans les moindres détails : les étapes qu’elle réussissait, les décisions qu’elle prenaient, l’application qu’elle m’était à faire les petit tas etc.

Je pense que pendant 1h, j’ai du au moins lâcher 30 c’est bien ma fille !

Et une fois les cookies bien dorés, ultime étape avant la dégustation : la photo pour envoyer à maman. Puis pour finir une immense fierté de nous les faire goûter, et un grand plaisir pour mes papilles.

Les layer rainbow pop cake

Si vous avez des enfants, vous n’avez surement pas échappé à la course au plus beau gâteau d’anniversaire que se livrent les mamans, à grand coup de pâte à sucre, de colorants et de photos partagés sur les réseaux sociaux.

Il y a même de plus en plus pâtisseries qui se spécialisent dans la confection de ces gâteaux d’anniversaire tous plus colorés les uns que les autres.

Et pour l’avoir expérimenté avec des enfants, ce n’est pas le goût (un simple gâteau au chocolat fait mieux le job) qui fait briller les yeux enfants.
Non, ce qui fait briller les yeux des enfants c’est de pouvoir montrer leur super beau cadeau plus beau que celui des copains, à tous les copains. Et idéalement de se prendre en photo avec.

Ce qu’ils aiment c’est le côté sur mesure de ce gâteau fait juste pour eux, avec leurs couleurs préférés, leur personnage de dessin animé favoris ou même leur photo dessus. Un puissant symbole de l’attention qu’on leur porte en ce jour si spéciale. Bien plus qu’un banal gâteau au chocolat « comme toute le monde ».

Et les mamans, elles aussi y trouvent leur dose de reconnaissance, façon super maman et super cuisinière.

Les invités sur-mangent

En général quand on est invité chez des gens on mange 2 à 3 fois plus que si on cuisinait soit même à la maison. Je pense que vous avez tous vécu se syndrome de la peau du vendre trop tendu.

Pourquoi ?
Parce qu’on a davantage faim ? Non bien sûr.
Par gourmandise ? Peut être un peu.

Mais je pense surtout que c’est le besoin reconnaissance qui nous fait manger autant.

  • il pousse notre hôte à cuisiner beaucoup (et bien) pour qu’on lui reconnaissance son talent de cuisinier/ière
  • il nous pousse nous à vouloir donner cette reconnaissance, faire honneur aux plats, et donc à tout goûter et tout manger !

Et je ne vous parle même pas (enfin si) des banquets médievaux sur-dimensionnés dont un des objectifs étaient bien sûr d’étaler ses richesses sur la table.

Je connais le patron !

Il vous est peut-être déjà arrivé d’aller déjeuner dans un restaurant avec un ami qui connaît le patron. Et ZE moment, c’est quand ce dernier sort de la cuisine pour venir saluer votre ami qui, fier comme un paon, vous présente le patron en question.

Je pense que dans ce moment précis, le besoin de reconnaissance joue un rôle très important. A mon sens, il y a un espèce de truc qui fait qu’on connaît un puissant, un patron, le chef, une star, celà nous elève un tout petit peu plus dans le statut social. Et en nous rapporchant par procuration de ce statut social nous fournit également la reconnaissance qui va avec.

Je pense que cette même mécanique est d’ailleurs à l’oeuvre dans l’autre cas classique du t’inquiètes je connais le patron, je vais discuter avec lui pour d’obtenir une remise ou même le je connais le patron, contacte le de ma part. Je doute que dans ces cas là, l’aide proposée soit motivée par de la simple gentilesse bienveillante.

Cette mécanique, semble t’il n’a pas non plus échappée aux publicitaires 🙂

Les hommes chassent alors qu’ils ont le frigo plein

Et je rajouterai : et alors même que certaines espèces sont en voie de disparition et que tout le monde (chasseur y compris) le sait.

Dès lors, comment expliquer que quelqu’un qui mange a sa faim et n’est nullement menacé (ni lui, ni ses cultures) par un animal, prenne son fusil est l’abatte.

=> pour le trophée et toute la reconnaissance que ça lui amène. Qu’il soit fièrement empaillé dans le salon aux yeux de tous les visiteuirs ou en photo sur son mur facebook

C’est un comportement qui a pour moi la même origine que ce que je décrivais dans mon article sur les hommes qui font le barbecue : le fort besoin de reconnaissance des hommes qui ont besoin de prouver qu’ils ont bien encore une place dans cette société moderne.

Les hommes font le barbecue

Et on aime celà. Faire le feu, voir la fumée, sentir le crépitement des flammes. Faire griller la viande.

Mais je pense que ce qu’on aime surtout dans le barbecue c’est que c’est ce qui se rapproche le plus de la cuisine originelle de nos ancêtres, celle des premiers hommes, celle de la préhistoire.

Une époque où l’utilité de l’homme était clairement identifiée et reconnue : faire en sorte de nourir sa famille, en chassant….et en faisant le barbecue.

Besoin de reconnaissance vient de préhistoire montre que appartenance à communauté, rôle a jouer

Et autant le rôle de la femme (et donc la reconnaissance de son utilité) n’a pas trop changé depuis car elle continue d’être essentielle puisqu’elle donne la vie. Autant le rôle de l’homme et donc aussi la reconnaissance de son utilité, de sa place dans la société a été boulversé par la révolution agricole.

C’est d’ailleurs pour celà que je pense que le besoin de reconnaissance et peut-être plus fort chez l’homme. On a coutume de dire qu’il y a plus d' »ego » chez les hommes. A mon sens, ca peut venir en parti du besoin qu’on a de prouver qu’on est utile, qu’on a pas volé notre place.

Et ce « je suis un homme, comptez sur moi, je peux vous nourrir ! » on cherche inconsciemment encore à l’obtenir via le cérémonial du barbecue (le vrai avec du feu, pas au gaz !). En continuant à prouver qu’on est capable de nourrir sa famille même si demain nous devions être privé d’électricité ou de tout notre confort moderne.