Psychologie

5 blessures de Lise Bourbeau

Dans son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soit-même » l’auteur liste 5 blessures, en général réveillés à lors de l’enfance, que l’on essaye de dissimuler avec des masques.

Je l’ai lu avec attention et je n’ai pu m’empêcher de faire mes parallèles avec le besoin de reconnaissance. Pour moi, une fois c’est le besoin de reconnaissance qui est à l’origine des blessures décrites par Lise.

Les voici

1/ La blessure de rejet, décrite par l’auteur comme ne pas sentir le droit d’exister => besoin que le parent reconnaisse à l’enfant son droit d’exister

2/ La blessure d’abandon, décrite par l’auteur comme un manque de nourriture affective => besoin que le parent reconnaisse à l’enfant son importance (et du coup lui montre avec de l’affection)

3/ La blessure d’humiliation, décrite par l’auteur comme le fait de se sentir humilié par le contrôle des parents => besoin que le parent reconnaisse à l’enfant son droit à exister (comme une personne à part entière avec donc un minimum de contrôle sa vie)

4/ La blessure de trahison, décrite par l’auteur comme un bris de confiance ou attentes non répondues »=> besoin que le parent reconnaisse à l’enfant son importance (et du coup lui accorde de l’attention et de la confiance)

5/ La blessure d’injustice, décrite par l’auteur comme le fait de devoir performer et être parfait => besoin que le parent reconnaissance qu’il est important et a le droit d’exister (tout en n’étant pas parfait)

Enfin, à la fin de son livre (et dans un autre), l’auteur parle de comment guérir de ses 5 blessures. En résumé, il faut

  • réussir à s’aimer soit même assez fort (auto alimentation de son besoin de reconnaissance)
  • savoir écouter son égo et le comprendre (le mot égo étant souvent utilisé pour exprimer le fait d’avoir besoin de reconnaissance)

LE besoin au coeur de la communication non violente

Développée dans les années 60, par le docteur Marshall Rosenberg, la Communication Non Violente (appelée aussi CNV) s’attache à instaurer entre les êtres humains des relations plus harmonieuse et respectueuses. Théorisée par Gandhi, apôtre de la non violence, cet outil de communication verbale est recommandé pour la résolution de conflits et permet de développer une meilleure relation à soi.

Il se base notamment sur une meilleure prise en compte des besoins fondamentaux des êtres humains, chez soi et chez les autres.
Les voici rangés par grandes familles :

Je pense que le besoin de reconnaissance est un peu un super besoin qui est à l’origine de quasi tous les autres.

Du coup pour essayer de le démontrer j’ai cherché à savoir (avec l’aide de la méthode des 5 pourquoi) pour quelle raison profonde on cherche au final à remplir les besoins listés ci dessus
Et ma conclusion c’est qu’en fait, tous nos besoins, on cherche à les remplir pour une seule raisons : prouver (faire reconnaitre) qu’on a le droit d’exister.

Et on le fait :

1/ En remplissant nos besoins de survie et de sécurité pour prouver qu’on est assez forts pour exister. La preuve, on est tellement fort qu’on peut-même s’accorder des moments de récréation.

2/ En remplissant les besoins d’identité et liberté pour prouver qu’on est différent des autres. Et que par conséquent on a un rôle à jouer que d’autres ne peuvent pas faire à notre place.

3/ En remplissant les besoins relationnel, de participation et de sens pour prouver que notre présence sur terre est utile à quelque chose / quelqu’un.

4/ En remplissant les besoins d’accomplissement et de célébration pour prouver notre présence sur terre a été utile (et laisser une trace).

Et un peu sur le même principe que la CNV demande de faire attention à ses besoins et à ceux des autres, quand je dis prouver, c’est autant se le prouver à soit-même que le prouver aux autres.

Faire son intéressant

On reproche souvent à ses enfants (ou à des plus grands) d’essayer de faire leur intéressant. Autrement dit se faire remarquer.

Encore autrement dit, obtenir de la reconnaissance.

Perfectionnisme

Quand on dit qu’on est perfectionniste, qu’on aime pas quand c’est fait à moitié ou pas bien, je pense que c’est lié au besoin de reconnaissance.

On a besoin de faire les choses bien pour obtenir de la reconnaissance. Celle des autres bien sûr mais dans ce cas surtout sa propre reconnaissance interne (aussi appelé amour propre parfois).

Les accords toltèques

Ce livre publié en 1997 par Don Miguel Ruiz commence par un gros focus sur ce qui’il appelle la domestication.

Il y explique que durant notre enfance, nous avons appris comment nous comporter en société : que croire et ne pas croire, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce qui est beau et ce qui est laid, ce qui est juste et ce qui est faux.
En gros on a construit notre système de croyances.

Ce dernier nous a été notamment inculqué par nos parents grâce au levier du besoin de reconnaissance. Comme je l’expliquais dans d’autres post sur l’enfance, lorsque l’on est enfant, on se dispute toujours l’attention de nos parents. Et pour la capter le plus possible on essaye de se conformer aux comportements qu’ils attendent de nous.

Et malheureusement, souvent nous nous sommes du coup mis a faire semblant d’être quelqu’un que nous ne sommes pas vraiment, juste, pour faire plaisir aux autres, juste pour paraître assez bien à leurs yeux, juste pour obtenir leur reconnaissance.
Allant d’ailleurs parfois jusqu’à prétendre être quelqu’un ou mentir par peur d’être rejeté (non reconnu).

Le dataisme

Une des hypothéses d’évolution de l’humanité est d’aller vers une société où le dataisme viendrait peu à peu remplacer l’humanisme actuel (une société organisée par et autour des hommes) qui a lui même remplacé le théisme (une société organisée par et autour des dieux).

Le dataisme, est une philosophie qui considère le monde comme un flux de données (corps et esprit humain inclut) et qui l’organisera donc autour de la donnée et de son partage. Pour les dataistes, une expérience est d’ailleurs dénuée de valeur si elle n’es pas partagé

Même si sur le fond je comprend la théorie, je pense qu’elle aura du mal à remplacer l’humaniste pour une seule raison : il faudrait renoncer à reconnaître notre unicité d’être humain au profit d’un emplacement beaucoup plus insignifiant dans une grande toile de la données.

La peur de la mort

C’est un sentiment horrible. Une sensation qu’on cherche a tout prix à atténuer.

Une des façons d’y arriver c’est d’essayer de laisser une trace. Construire quelque chose qui durera même après sa mort. Quelque chose qui fasse que l’utilité de son passage sur terre soit reconnue.
C’est particulièrement vrai pour les artistes.

Une autre façon d’atténuer ce sentiment de peur de la mort, c’est de savoir qu’on ne va pas disparaître dans l’anonymat, que quelqu’un va penser à nous, que quelqu’un va reconnaître notre importance pour lui.
C’est notamment pour ca que les hommages sont importants. Grâce à eux on comprend de notre vivant qu’on va pas disparaître sans laisser de trace.

Humanisme

Théorie, doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs.

Cette théorie de l’humanisme prend de plus plus de place dans nos sociétés modernes. La tendance du développement personnel aidant, les gens écoutent d’avantage leur petite voix intérieure. Ils essayent de se recentrer sur eux même, sur leur besoin. Ils essayent de faire plus de choses qu’ils aiment.

Et comme un des besoins fondamentaux de l’être humaine c’est se besoin de reconnaissance, bah on voit de plus en plus de gens qui s’y intéresse.
Dont moi.

Par j’ai vraiment du mal à imaginer comment peut fonctionner une société humaniste ou le bien être et l’épanouissement individuel est LA valeur au dessus de toutes les autres. Si chacun est focus sur ces propres besoins, comment s’occuper / vivre avec les autres ?

On déteste qu’on se moque de nous

Tout simplement par ce que le fait de se moquer de quelqu’un c’est exactement l’inverse que de lui donner de la reconnaissance.

Tout comme humilier quelqu’un.

C’est à lui de m’appeler

Je ne sais pas si ca vous est déjà arrivé, mais parfois on perd de vue quelqu’un juste parce que c’était à lui d’appeler ce coup ci.

Comme si le fait que ce soit toujours la même personne qui montre de l’intérêt, qui prenne de l’initiative d’appeler posait problème.
Pour moi c’est lié au besoin de reconnaissance. Parfois on s’agace car il appelle jamais, que c’est toujours à moi d’appeler.
Surement parce qu’on sent qu’on donne beaucoup de reconnaissance (en montrant de l’intérêt) mais qu’on en obtient pas tant que ça en retour.

A noter que ca marche aussi avec c’est à eux de nous inviter 🙂