Ca fait en général partie des plus beaux moments de sa vie. De son qu’on aime raconter dans les soirées entre amis pour montrer à quel point il était magique ce moment.
Je pense qu’on ressent ça car c’est un des moments de sa vie durant lequel on a eu le plus d’attention via cette super mise en scène organisée par quelqu’un juste pour nous (y a quand même quelqu’un qui se met à genoux pour nous). Un des moments de sa vie où on se sent unique, ou l’autre reconnait qu’on est unique et qu’il propose de le dire à la terre entière en se mariant avec nous.
Dire à quelqu’un Je n’ai pas le temps de jouer / discueter / déjeuner / ….avec toi et interprété par l’autre comme un manque de reconnaissance.
Puisque finalement quand on dit qu’on a pas le temps de faire quelque chose, ce n’est pas réellement qu’on a pas le temps, c’est qu’on décide de consacrer ce temps pour autre chose. Et donc que ce autre chose est plus important.
Ca fait plusieurs fois que je décide d’aller voir un match de foot seul. Et chaque fois, au moins une personne m’a fait la remarque suivante : mais tu y vas tout seul ? Comme si le fait d’y aller seul était un marqueur d’une mauvaise capacité sociale à se faire des amis (et à les embarquer avec moi au foot).
J’avais d’ailleurs eu le même genre de remarques quand j’avais décidé de partir seul en vacances l’été dernier.
Bref, si j’ai envie de faire un truc, si quelqu’un veut m’accompagner tant mieux, sinon tant pis je le fais quand même, sans me préoccuper du regarde des autres.
C’est LA phrase qui sort en premier (aller en deuxième juste après le « bonne année ») de la bouche des gens que vous croisez le 1er janvier de chaque année.
On ne te demande en général que après si tu vas bien, si tu as passé une bonne soirée, si le repas ou encore la musique étaient bonne.
L’exemple du Nouvel An est surement le plus parlant, mais ce concours de bit(ure) pour savoir qui est rentré le plus tard se déroule aussi le dimanche matin.
C’est comme si rentrer tard de soirée c’était une sorte de graal, de reconnaissance de notre capacité à passer une bonne soirée, voir même d’être intégré socialement.
Il me prend pour un con, ils nous prennent pour des débiles ce sont des expressions qu’on entend assez souvent quand il s’agit par exemple de critiquer des gens dont on pense qu’ils nous manipulent. Par exemple les politiques, au hasard 🙂
Et le fait de penser qu’on est manipulé, ça nous mets en colère car c’est un manque flagrant de reconnaissance de notre intelligence.
Quand on salue par exemple quelqu’un de l’autre côté de la rue, ce n’est pas pour débuter une conversation avec la personne. C’est souvent juste pour lui dire qu’on l’a bien reconnu.
Idem pour le salut militaire, c’est un signe de reconnaissance envers une personne (#salutnazi) ou un pays.
Dans le salut distancié des asiatiques, ont voit également très bien qu’il s’agit d’une forme de respect, de reconnaissance de l’autre.
D’ailleurs si on regarde plus en détails les différentes définitions de verbe saluer, on voit bien que il y a de la reconnaissance à tous les étages
Donner à quelqu’un une marque extérieure de civilité, de respect, quand on se trouve en sa présence ou quand on le quitte.
2. Adresser à quelqu’un ses compliments à la fin d’une lettre ou lui transmettre le salut d’une autre
3. Honorer quelqu’un, quelque chose du salut militaire ou d’une des marques de respect prévues.
4. Accueillir quelqu’un, un événement de telle ou telle façon, par des manifestations d’approbation ou d’hostilité.
5. Rendre hommage à une action, à une qualité de quelqu’un, en reconnaissant leur valeur, en soulignant les sentiments de respect et d’admiration qu’elles inspirent.
6. Reconnaître quelqu’un en tant que tel, célébrer, exalter en lui tel aspect de sa personnalité jugé méritoire.
L’autre jour, on a eu une discussion intéressante autour des gens qui pètent dans les lieux où ils ne devraient à priori pas : au lit, à table, dans des lieux publics…
En creusant le sujet, on est arrivé à la conclusion que ce qui dérangeait les gens n’était pas l’odeur. 90% des prouts sont en effet inodores et souvent juste sonores (pour peu qu’on mange équilibré !). En fait ce qui dérange les gens c’est que le fait de péter dans un endroit public ou intime est assimilé à un manque de respect (c’est ce que nous ont appris nos parents). Un manque de respect de l’autre, qu’on peut aussi appeler un manque de reconnaissance de l’autre.
Dans la vidéo ci-dessous, Remy Perla, le fondateur de la startup Epopia, explique de manière hyper claire les facteurs de motivation qui génèrent de la satisfaction chez les salariés :
Réalisation
Feedback
Autonomie
Reponsabilité
Progression
Apprentissage
Pour au moins 5 de ses 6 facteurs, je suis persuadé qu’ils sont liés au besoin de reconnaissance.
Voir ses réalisations aboutir => reconnaître son utilité
Avoir du feedback => reconnaître son utilité
Donner de l’autonomie => reconnaître ses compétences
Responsabiliser => reconnaître ses compétences
Permettre d’apprendre => devenir une meilleure version de soit même pour obtenir de la reconnaissance par la suite
On vous a peut-être déjà reproché de ne pas faire assez attention aux autres. Bien souvent, dans ce cas là, la personne qui dit de manière générale aux autres, veut en réalité dire à moi.
Une manifestation clair du besoin d’attention, lui même étant la reconnaissance de l’utilité ou de la valeur pour soi d’une personne.