L’autre jour, on a eu une discussion intéressante autour des gens qui pètent dans les lieux où ils ne devraient à priori pas : au lit, à table, dans des lieux publics…
En creusant le sujet, on est arrivé à la conclusion que ce qui dérangeait les gens n’était pas l’odeur. 90% des prouts sont en effet inodores et souvent juste sonores (pour peu qu’on mange équilibré !). En fait ce qui dérange les gens c’est que le fait de péter dans un endroit public ou intime est assimilé à un manque de respect (c’est ce que nous ont appris nos parents). Un manque de respect de l’autre, qu’on peut aussi appeler un manque de reconnaissance de l’autre.
Quand un enfant se fait un bobo, il a souvent tendance à pleurer longtemps. Trop longtemps au goût de ses parents qui trouve rapidement que l’enfant fait du cinéma et que celà ne vaut pas le coût de pleurer autant pour un si petit bobo.
Sauf que quand l’enfant pleure, c’est certes parce qu’il a mal mais aussi en grande partie pour faire reconnaître qu’il a vraiment un bobo. Et que contrairement à ce que ses parents lui disent, son bobo n’est pas petit.
Du coup en général, quand on s’occupe de lui et qu’on couvre le bobo d’un pansement bien voyant, ca va vite mieux.
Avec son époux Pierre, elle a éclairé l’humanité sur le fonctionnement de l’atome. Leur découverte a permis de faire la bombe atomique, mais aussi et surtout la radiothérapie, premier traitement du cancer qui a pu sauver des millions de gens.
Au délà de ces précieux travaux, ce qui est intéressant dans l’histoire de Marie Curie, c’est qu’elle est une femme. Une femme en quête de reconnaissance dans un monde scientifique à l’époque totalement réservé aux hommes.
Marie Curie est en fait Maria Salomea Skłodowska née en Pologne en 1867. Elle excelle dans ses études et souhaite faire des études supérieures pour pouvoir enseigner. Mais en Pologne de telles ambitions sont interdites aux femmes.. Elle s’envole finalement pour Paris en 1891 avec une forte envie de prouver son potentiel. Elle y sera prise à la faculté des sciences avec 26 consœurs sur les 776 étudiants de la faculté. Elle y rencontrera Pierre Curie et se mariera avec lui. A eux deux, ils découvriront deux nouveaux éléments radioactifs : le polonium et le radium.
Grâce à ces découvertes sur les radiations, en 1903 arrive la reconnaissance que Marie recherchait : elle partage avec son mari le prix Nobel de physique. Non sans mal car ce prix devait au départ être attribué uniquement à Pierre. Un oubli que ce dernier a fait rectifier au comité du Nobel pour que sa femme puisse partager cette reconnaissance avec lui.
Pierre mourra peu aprèsdans un accident de voiture et Marie acceptera de le remplacer à la tête de la chaire physique de la faculté des sciences de l’université de Paris. Le 5 novembre 1906, elle donne sa première leçon et fait un superbe discours inaugural qui marquera l’histoire du féminisme (la reconnaissance des femmes) : C’est une grande victoire féministe que nous célébrons en ce jour, écrira un journaliste. Car, si la femme est admise à donner l’enseignement supérieur aux étudiants des deux sexes, où sera désormais la prétendue supériorité de l’homme mâle ? En vérité, je vous le dis : le temps est proche où les femmes deviendront des êtres humains.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie de cette femme d’exception, je vous conseille le film Radioactive.
Que ce soit lors de manifestations de salariés mécontents ou une grève de la faim d’un opposant à grand projet inutile, dans les deux cas, le comportement est la conséquence d’un manque de reconnaissance. D’un manque d’écoute et d’importance accordée par quelqu’un d’autre.
Et du coup, bah on emploi des plus gros moyens pour essayer de l’obtenir cette reconnaissance.
Rappelez vous pendant le premier confinement : les gens qui applaudissent aux fenêtres à 20h, les nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux, les repas livrés gratuitement aux personnels des hôpitaux.
Une vague inédite de reconnaissance du rôle majeur des personnels soignants dans notre société.
Et quand on écoutait les paroles des infirmières ou des médecins suite à ces témoignages de reconnaissance, on comprenait facilement que c’était bien cet élan de reconnaissance massif qui les faisait tenir dans ces conditions très difficiles.
Bien plus que les primettes en argent promises par l’état.
A 20h on applaudit le personnel soignant ! Ici à Bagnolet. Pendant la crise du Corona virus, les réseaux sociaux appellent à se mettre à sa fenêtre à 20h pour applaudir le personnel soignant.