Et toi il a coûté combien ?

On sort juste de la période de Noël.
C’est donc normalement le moment pour nos enfants de jouer avec les (trop) nombreux jouets qu’ils ont reçu.

Mais comme je le disais dans un autre article, la priorité pour eux n’est en général pas de jouer mais de montrer aux copains ce qu’ils ont reçu.

Sauf que cette année, j’ai eu une variante.
Lors de la fameuse séance de déballage de tous les jouets reçu à Noël devant le meilleur ami, l’argent est venu s’inviter sur la table :

tu sais, ce jouet il a coûté 58 € !
Que ça ?
Ma grand mère a payé 152 € pour m’acheter celui là !

Un autre moyen pour l’enfant d’évaluer l’attention et l’importance reçu de la part de la personne qui lui a offert le jouet.

L’effet de levier

L’autre jour j’écoutais une vidéo sur le fameux effet de levier que cherche à faire jouer les startup quand elles vont à la quête aux financeurs.

On y apprenait que « si par exemple vous arrivez à obtenir un financement de 100 000 € par des investisseurs privés, l’effet de levier vous permettra d’en obtenir autant de votre banque. »

Quel rapport avec le besoin de reconnaissance ?

J’y viens.

Quand vous décidez par exemple de vous lancer dans l’ouverture d’une boulangerie et que vous allez voir votre banquier, ce dernier à des repères : zone de passage, surface du local, clientèle déjà existante, diplôme de boulanger ou pas. Ces repères lui permettent de se faire une idée, et de sécuriser sa décision de financer votre entreprise.

Pour les startup c’est un peu différent.
Ce sont des entreprises qui par définition sont sur un nouveau marché, avec une nouvelle offre. Et donc sans repères. Les banques Le banquier (c’est bien un humain qui décide) rechigne donc souvent à investir, par peur de perdre l’argent prêté. Et surtout (c’est pas son argent au final, donc pourquoi il aurait peur), peur de devoir rendre des comptes à ses supérieurs sur sa décision malheureuse d’investissement.
En résumé, d’être jugé comme étant un mauvais banquier

C’est là que j’en viens à mon fameux effet de levier.

En gros, l’effet de levier c’est le fait que suffisamment d’autres gens (investisseurs, BPI) décident, avant le banquier, d’investir dans un projet.
Le banquier du coup rassuré, a moins peur du jugement de ses supérieurs (il pourra dire qu’il était pas le seul à s’être trompé) et peut donc plus sereinement décider de mettre lui aussi de l’argent sur la table.

Cookies show

L’autre jour, ma fille de 9 ans a sauté le pas de faire pour la première fois la cuisine toute seule. Elle a décidé de faire des cookies comme une grande.

Et elle l’a fait.
Elle l’a fait en me racontant tout dans les moindres détails : les étapes qu’elle réussissait, les décisions qu’elle prenaient, l’application qu’elle m’était à faire les petit tas etc.

Je pense que pendant 1h, j’ai du au moins lâcher 30 c’est bien ma fille !

Et une fois les cookies bien dorés, ultime étape avant la dégustation : la photo pour envoyer à maman. Puis pour finir une immense fierté de nous les faire goûter, et un grand plaisir pour mes papilles.

Tu ne vas quand même pas y aller tout seul ?

Ca fait plusieurs fois que je décide d’aller voir un match de foot seul. Et chaque fois, au moins une personne m’a fait la remarque suivante : mais tu y vas tout seul ? Comme si le fait d’y aller seul était un marqueur d’une mauvaise capacité sociale à se faire des amis (et à les embarquer avec moi au foot).

J’avais d’ailleurs eu le même genre de remarques quand j’avais décidé de partir seul en vacances l’été dernier.

Bref, si j’ai envie de faire un truc, si quelqu’un veut m’accompagner tant mieux, sinon tant pis je le fais quand même, sans me préoccuper du regarde des autres.

Harcèlement scolaire

Sujet chaud du moment dont les médias parlent énormément. Je suis persuadé qu’une des meilleures façons de se protéger contre se fléau c’est de remplir au maximum sa jauge de besoin de reconnaissance.

Histoire d’avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas porter attention aux moqueries, qui, trop prises à coeur peuvent malheureusement amener à des situations extrêmes de suicide.

A noter que les auteurs des moqueries, eux, le font pour obtenir la reconnaissance de leur pairs.

Tu es rentré à quelle heure ?

C’est LA phrase qui sort en premier (aller en deuxième juste après le « bonne année ») de la bouche des gens que vous croisez le 1er janvier de chaque année.

On ne te demande en général que après si tu vas bien, si tu as passé une bonne soirée, si le repas ou encore la musique étaient bonne.

L’exemple du Nouvel An est surement le plus parlant, mais ce concours de bit(ure) pour savoir qui est rentré le plus tard se déroule aussi le dimanche matin.

C’est comme si rentrer tard de soirée c’était une sorte de graal, de reconnaissance de notre capacité à passer une bonne soirée, voir même d’être intégré socialement.

Prendre pour un con

Il me prend pour un con, ils nous prennent pour des débiles ce sont des expressions qu’on entend assez souvent quand il s’agit par exemple de critiquer des gens dont on pense qu’ils nous manipulent.
Par exemple les politiques, au hasard 🙂

Et le fait de penser qu’on est manipulé, ça nous mets en colère car c’est un manque flagrant de reconnaissance de notre intelligence.

Les layer rainbow pop cake

Si vous avez des enfants, vous n’avez surement pas échappé à la course au plus beau gâteau d’anniversaire que se livrent les mamans, à grand coup de pâte à sucre, de colorants et de photos partagés sur les réseaux sociaux.

Il y a même de plus en plus pâtisseries qui se spécialisent dans la confection de ces gâteaux d’anniversaire tous plus colorés les uns que les autres.

Et pour l’avoir expérimenté avec des enfants, ce n’est pas le goût (un simple gâteau au chocolat fait mieux le job) qui fait briller les yeux enfants.
Non, ce qui fait briller les yeux des enfants c’est de pouvoir montrer leur super beau cadeau plus beau que celui des copains, à tous les copains. Et idéalement de se prendre en photo avec.

Ce qu’ils aiment c’est le côté sur mesure de ce gâteau fait juste pour eux, avec leurs couleurs préférés, leur personnage de dessin animé favoris ou même leur photo dessus. Un puissant symbole de l’attention qu’on leur porte en ce jour si spéciale. Bien plus qu’un banal gâteau au chocolat « comme toute le monde ».

Et les mamans, elles aussi y trouvent leur dose de reconnaissance, façon super maman et super cuisinière.

Les invités sur-mangent

En général quand on est invité chez des gens on mange 2 à 3 fois plus que si on cuisinait soit même à la maison. Je pense que vous avez tous vécu se syndrome de la peau du vendre trop tendu.

Pourquoi ?
Parce qu’on a davantage faim ? Non bien sûr.
Par gourmandise ? Peut être un peu.

Mais je pense surtout que c’est le besoin reconnaissance qui nous fait manger autant.

  • il pousse notre hôte à cuisiner beaucoup (et bien) pour qu’on lui reconnaissance son talent de cuisinier/ière
  • il nous pousse nous à vouloir donner cette reconnaissance, faire honneur aux plats, et donc à tout goûter et tout manger !

Et je ne vous parle même pas (enfin si) des banquets médievaux sur-dimensionnés dont un des objectifs étaient bien sûr d’étaler ses richesses sur la table.

Faire son intéressant

On reproche souvent à ses enfants (ou à des plus grands) d’essayer de faire leur intéressant. Autrement dit se faire remarquer.

Encore autrement dit, obtenir de la reconnaissance.